12 septembre 2025
Compléments alimentaires chez le NAC : Facultatif ou non ?
bookmark_borderAlimentation, NACeditMélany Marchal
.png?1757666949)
Compléments alimentaires chez le NAC : Facultatif ou non ?
Les NAC ( Nouveaux Animaux de Compagnie ) regroupent une grande diversité d'espèces : cochons d’Inde, lapins, furets, oiseaux, reptiles… Chaque animal possède des besoins nutritionnels bien spécifiques.
Si une alimentation équilibrée est le pilier de leur santé, les compléments alimentaires peuvent parfois s’avérer indispensables.
Dans cet article, nous allons découvrir le rôle des compléments alimentaires chez les NAC, en mettant particulièrement l’accent sur :
- La vitamine C pour les cochons d’Inde.
- Les suppléments pour reptiles.
- Les compléments adaptés aux oiseaux.
Pourquoi utiliser les compléments alimentaires chez le NAC ? - NAC complément alimentaire bienfaits ou non ?
Chez les animaux comme chez les humains, les compléments alimentaires permettent de compenser une carence ou de soutenir l’organisme dans certaines situations :
- Croissance,
- Gestation,
- Convalescence,
- Stress environnemental,
- Alimentation déséquilibrée ou insuffisante.
❗Attention : ils ne remplacent jamais une alimentation de base adaptée, mais viennent en soutien ponctuel ou régulier selon les cas.
La vitamine c pour cochon d'inde : Un Besoin vital
Contrairement à la majorité des mammifères, les cochons d’Inde ne synthétisent pas la vitamine C eux-mêmes.
Ils dépendent donc entièrement de leur alimentation pour combler ce besoin.
Cependant, même avec une alimentation variée, il est difficile de répondre au besoin en vitamine C du cochon d'inde.
En effet, le transport de la marchandise sur de longues distances nuit à la concentration en nutriments des aliments.
De ce fait, il est indispensable de proposer à ce petit animal, un complément alimentaire.
- Synthèse du collagène (peau, cartilage, vaisseaux sanguins, etc).
- Renforcement du système immunitaire.
- Métabolisme.
- Fatigue, perte d’appétit.
- Dents ou gencives douloureuses (malocclusions).
- Douleurs articulaires, boiteries.
- Poil terne, chute de poils.
- Retard de croissance chez les jeunes.
- Dans les cas graves : scorbut, parfois fatal.
- Poivron rouge (sans pépins).
- Persil frais et bien vert.
- Fenouil.
- Kiwi.
- Orange (avec modération).
- Gouttes de vitamine C à diluer dans l’eau (attention : instable, à changer chaque jour et protéger le biberon de la lumière avec du papier d'aluminium par exemple).
- Gouttes ou comprimés à administrer directement dans la bouche (plus fiable).
- Dosage recommandé : 20mg/jour/kg pour un cochon d’Inde adulte en bonne santé, 60mg/jour/kg en cas de gestation, allaitement, maladie ou croissance.

Suppléments Essentiels chez les Reptiles
Les reptiles maintenus en captivité souffrent fréquemment de carences nutritionnelles ou environnementales, souvent causées par une alimentation inadaptée, un manque d'exposition aux rayons UVB, ou des températures trop basses.
Ces besoins varient fortement selon l’espèce (tortue terrestre, lézard insectivore, serpent, etc.), ce qui rend indispensable un accompagnement vétérinaire spécialisé en NAC (nouveaux animaux de compagnie) et des conseils adaptés dès l’acquisition de l’animal.
Parmi les pathologies les plus fréquentes, on retrouve l’ostéofibrose nutritionnelle (ou MBD – metabolic bone disease), due à une carence en calcium et en vitamine D3, souvent aggravée par un excès de phosphore.
Cette maladie touche particulièrement les tortues terrestres, les lézards végétariens et certaines tortues semi-aquatiques.
Elle provoque des déformations osseuses, notamment de la carapace, une faiblesse musculaire.Les anomalies du bec des tortues, avec un bec trop long ou déformé, sont également liées à un manque d’usure naturelle, mais peuvent aussi être le signe d’une carence en calcium.
D'autres déséquilibres peuvent entraîner des pathologies graves, comme l’urolithiase (formation de calculs urinaires), qui peut résulter d’un manque de vitamine A et D, notamment chez les tortues semi-aquatiques ou les lézards insectivores ou les troubles neurologiques en raison d'une hypocalcémie (manque de calcium).
Pour prévenir ces carences :
- Correction alimentaire : introduire des végétaux riches en calcium et adaptés à l’espèce (ex. : trèfle, luzerne, endive, cresson, pissenlit).
- Complémentation :
Calcium pour reptile : (souvent sous forme de gluconate ou poudre à saupoudrer sur les aliments).
Vitamine D3, indispensable à l’absorption du calcium.
- Exposition aux UVB et soin à l'installation du terrarium : utilisation de lampes UVB de qualité, placées à moins de 30 cm de l’animal, remplacées tous les 6 à 8 mois, et protégées par une grille pour éviter les brûlures.
Une gestion rigoureuse de l’alimentation, de l’éclairage et de l’environnement est essentielle pour garantir la santé à long terme des reptiles en captivité.
Règle d’or : Suivre les conseils vétérinaires selon l'espèce (les besoins d’un lézard ne sont pas ceux d’une tortue !).
Complement alimentaire pour oiseaux
Les oiseaux de compagnie sont très sensibles aux carences, en particulier lorsqu'ils sont nourris avec un régime exclusivement composé de graines, souvent trop grasses et déséquilibrées.
Cela concerne notamment les psittacidés, (perruches et perroquets) comme le Gris du Gabon, ou les oiseaux exotiques (canaris, mandarins, etc).
Ces carences peuvent entraîner des troubles graves du métabolisme, du plumage, de la reproduction ou du système nerveux.
Une carence en calcium, associée à un manque de vitamine D3 (essentielle à son assimilation), peut entraîner :
- Des troubles neurologiques : convulsions, ataxie, paralysies, notamment chez les espèces peu exposées aux UV ou nourris exclusivement aux graines de tournesol.
- Troubles de la reproduction : rétention d'œuf, œufs à coquille molle. Des anomalies de la mue et une fragilité du squelette.
Prévention :
- supplémentation en calcium (os de seiche, compléments liquides ou en poudre), apport de vitamine D3 (via compléments ou exposition aux UVB), et surveillance du ratio calcium/phosphore.
Une hypovitaminose A est très fréquente chez les psittacidés qui ne reçoivent pas une alimentation adaptée (pas de légumes, trop de graines).
Elle peut provoquer :
- Des dermatites et infections respiratoires.
- Une inflammation du jabot (jabotite).
- Une prédisposition aux infections digestives ou respiratoires.
- La goutte.
Prévention :
- Intégration de légumes frais riches en vitamine A (carottes, patates douces, courges…) et des compléments spécifiques pour oiseaux.
La carence en vitamine B et E provoque également des problèmes de santé. Certains compléments sont donc enrichis pour palier ce problème. Cela est particulièrement intéressant pour les espèces piscivores nourries exclusivement avec des poissons décongelés.
Une alimentation variée, incluant extrudés de qualité, légumes frais, fruits et apports réguliers en vitamines et minéraux adaptés à l'espèce, est indispensable.
L’accompagnement par un vétérinaire NAC permet d’ajuster les besoins selon l’espèce, l’âge, la saison et le mode de vie de l’oiseau.

Comment Choisir un Bon Complément Alimentaire ?
Tous les produits ne se valent pas ! Voici quelques critères pour faire le bon choix :
- Formules spécifiques par espèce.
- Dosage clair et adapté prescrit par votre vétérinaire.
- Produits vétérinaires ou de laboratoires réputés.
- Sans sucre ni colorants (surtout pour rongeurs).
- Facilement administrable (goût neutre, liquide, poudre fine) et qui convient à votre animal.
- Compléments "génériques" pour tous les animaux.
- Produits très parfumés ou sucrés.
- Mélanges aux compositions floues.
Astuces pour l’administration de compléments alimentaires chez le NAC
- Commencez progressivement pour habituer l’animal au goût.
- Mélangez le complément avec une nourriture appréciée.
- Préférez donner les compléments à la seringue pour les rongeurs (plus fiable que de les mélanger à l’eau).
- Respectez la fréquence d'administration : tous les jours en cure, ou 1–2 fois/semaine en entretien, etc.
- Demandez conseil à votre vétérinaire.
Conclusion - Compléments alimentaires chez le NAC
Article suivant
Stress chez les rongeurs : Le reconnaître et l'évietr